Prix du Jury Oecuménique 2005
Le Combat Ordinaire « Les quantités négligeables », Tome 2, Manu Larcenet, Éditions Dargaud, Romans graphiques, mai 2004
« On peut être un grand artiste et un sale con « . « Mon boucher est un bonhomme abominable, mais son jambon sec est un pur moment de bonheur. »
Comment est-ce possible ? Comment est-il possible de douter quand on est aimé ? D’aimer et de ne pas vouloir d’enfants ? De sauver son âme quand Alzheimer la dévore ? De voter facho quand on est exploité ? De pardonner au autres sans se renier soi-même ? … Toutes ces questions parcourent Le Combat ordinaire. Mais au lieu d’en faire un roman psychologique peuplé de visages de face, de profil et en contre-plongée déroulant sans trève des kilomètres de paroles, elles animent des personnages vivants, des réparties qui font mouche, dans un univers où le lecteur se sent invité sans formalité. Et régulièrement, coupant les débats et les jeux, les projets et les rejets, un paysage d’hiver vu d’auto sur fond de vent mouillé avec feuille égarée, le temps de traverser la page sur une case toute en longueur…
Si l’expression caricature amicale a un sens, elle le trouve à chaque dessin, chaque acteur de cette BD. C’est l’histoire d’un photographe qui doute. Le lecteur n’a pas lieu d’en faire autant : avec » Les quantités négligeables » il est sûr de ne pas perdre son temps.
J-P. Molina
» À travers l’histoire d’un jeune photographe de presse s’interrogeant sur ce qu’il doit faire de sa vie, Larcenet brosse une comédie parfois drôle, parfois triste, sur le passage à l’âge adulte, sur l’amour et les choix qu’il implique, sur notre comportement vis à vis des autres et du passé. »