Prix 2001

Prix du Jury Oecuménique 2001

journalpere1_vignetteTaniguchi, Le Journal de mon père, 3 Tomes,  » Le grand incendie « ,  » La séparation « ,  » L’apaisement « , Éditions Casterman

En ouvrant Le Journal de mon père ceux qui penseraient encore que les mangas se limitent à des aventures fantastiques pour jeunes garçons ou à des féeries sentimentales pour fillettes, auront un choc: ils devront constater que la bande dessinée japonaise sait aussi s’adresser à des lecteurs adultes, et traiter de thèmes graves.

Jiro Taniguchi (né le 12 août 1947) était déjà un peu connu en France pour  » L’Homme qui marche  » (1992, édité par Casterman en 1995), récit mettant en scène… un homme qui marche, sans but précis, attentif au spectacle de la rue, trouvant son bonheur dans la contemplation. Dans Le Journal de mon père, oeuvre sans doute en partie autobiographique (publiée au Japon dès 1995 et divisée artificiellement par Casterman en trois albums), Jiro Taniguchi nous raconte comment, à l’occasion de la mort de son père, un homme renoue avec sa famille dont il s’était éloigné, et en parlant avec les uns et les autres, se remémore son enfance, finissant par comprendre ses parents.

 

L'apaisement

La séparationLe Journal de mon père, tout en étant profondément ancré dans le Japon des années cinquante et soixante, atteint donc à l’universel (on peut penser
à son sujet à la phrase de Freud  » Être adulte, c’est avoir compris ses parents et leur avoir pardonné « ). Peu de bandes dessinées francophones ont cette pertinence. (Dominique Petitfaux)